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Pouvez-vous donner une brève définition du détournement ?

Je peux, oui, je peux le faire ; je pus : parodie plagiat. Détourner un avion sans couper les ailes. Détournement de mines de rien. Dévier parlure vers tournure autre. Investir un discours en une translation vers. La détourne ment mais révèle.

Pourquoi le pratiquez-vous ?

Parce que. Le détournement me pratique : une force de frappe directe. En l’occurrence, il s’agit ici de réagir vivement contre l’éhonté marketing poétique de Christophe Fiat. Contre un effet de mode creux. Foi du Tractatus, quand on à rien à dire, on se tait.

Comment le pratiquez-vous ?

Upper cut up. La ri(s)tournelle Capitaine Flam : se moquer de l’usage du philosophe Deleuze trahi à toutes les sauces. Le Gilles (de Raye) a été transvasé dans une pratique poétique comme mode de légitimation comblant un fond creux. Mise en relief d’abîme, abysse, abyme, mise en ~.

Quelle place occupe-t-il dans votre travail ?

Quasiment nulle ; contestataire à terre.

Quelle est la place du détournement dans la création littéraire et artistique actuelle ?

Sceptique de Fos répond : lorsque le détournement se situe au centre du processus de création, c’est souvent parce que l’artiste, essoufflé, n’a plus rien à dire. Piège à double tranchant à utiliser avec parcimonie – ce qui n’est pas le cas. Effet boomerang. Investir un discours avant qu’il ne t’investisse. Le procédé est retors : le sujet et la rhétorique se retournent contre l’utilisateur même. Loin, la contestation du début du XXe et des années 60-70 ! Capitalisme symbolique est rouleau compresseur et moloch : rien ne se perd, tout se Transformer©, y compris le détournement.