Le laminaria digitata est flexible, lisse, à section légèrement ovale et porte peu d’épiphytes. A marée basse, la souplesse du stipe lui permet de se coucher et donc de rester au contact de l’eau. Sa fronde est découpée en lanière, et une nouvelle se forme au printemps, qui se détachera ensuite lors de coups de vent pour échouer sur la grève.
Il vit au moins 15 années, avant sa récolte sur les sables et son épandage dans les champs.
Sa dégradation entraine une fertilisation des sols, car il contient soude, potasse et iode.

Son transport est assuré par le cheval. Celui-ci, mâle comme femelle, commence à s’accoupler à deux ans, mais ses premiers rejetons sont sans force et petits. Le cheval n’engrosse pas la jument en un nombre de jours fixe, mais parfois en un seul jour. Et l’âne qui monte l’ânesse l’engrosse plus vite que le cheval, mais ceci ne nous intéresse pas pour le goémon. Le cheval engendre donc bien à partir de 30 mois, mais il atteint sa plénitude valablement quand il a perdu ses dents.
En effet, le cheval possède 40 dents. Il perd les 4 premières à trente mois, deux en haut et deux en bas. Et un an après, il en perd 4 de nouveau de la même façon. Et de nouveau un an après, 4 de la même façon, encore de la même façon. Mais quand il est parvenu à l’âge de 4 ans et 6 mois, il ne perd plus aucune dent.
Donc le cheval est dans toute sa force après la chute de ses dents. Et quand il les a toutes perdues, il n’est pas facile de connaître son âge.

Est-il alors plus âgé que le laminaria digitata qu’il épand ? Se rend-il compte du service qu’il rend à la vache, après ses allées et venues après les labours ? Qui, elle, vit 15 ans, de même que les mâles même s’ils sont châtrés ?

La vache est donc aussi fertilisée par le laminaria digitata, mais en second ordre.
Le bœuf, lui, perd ses dents, lui, à deux ans, non pas toutes ensemble, mais comme le cheval. Et il ne perd pas ses sabots, lorsqu’il est gouteux, mais ses pieds enflent fortement.

Ces bêtes fertilisent de même les sols après digestion par production de bouses. Ces déchets s’accumulent pour former le sol, sur lequel l’homme se construit. Les mouvements de sols sont donc autant de mouvements de déchets, déposés chronologiquement mais bouleversés régulièrement par les labours et les mouvements tectoniques. Leur empilement est donc anachronique.

Le sol contient les restes des chevaux et des bœufs et des vaches, après terminaison de leur cycle de vie. Les tissus souples sont aisément dégradables, du fait de la présence importante d’eau. Les os ont une rémanence longue et leur assemblage peut être modifié dans les mouvements des sols. Seule la décomposition des dents est très lente.

Par nature, le laminaria digitata n’a pas de dents.

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