19 janvier / Les boukhistanais, leur problème avec la nuit qui vient comme partout, glisse tombe et s'installe. L'angoisse, à meubler les prend. Même les vieillards demeurent dehors ( et meurent dehors ) dans l'obscurité ( on se rappelle qu'il faut les rentrer, il est déjà tard, personne n'en a envie, surtout pas eux... ) avec cette question au fond de leurs yeux : « si je franchis le seuil, si je me couche que va t il arriver ? ». La question de ce trop plein de jour accumulé ? Tous leurs yeux brillent dans l'obscurité rampante, plus il fait noir plus ils sont ce ban de poissons désorientés se heurtant aux bords inexistants qu'ils cherchent, s'accrochent à tout et à rien, surtout à la parole, au bruit contre l'angoisse qui monte, à n'importe quelle image.

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