9 janvier / Certains films ont du mal à s'arrêter ( je ne parle pas de ces films américains récents courant sur leur inertie jusqu'à l'ennui pour entrer dans les normes temporelles d'un tel cinoche qui d'ailleurs ici et bien évidemment, envahissent les écrans. Bruce Willis parlant Boukhistanais tu imagines ?) Akim un type « mordu par le serpent du cinéma » et bricoleur de génie, possède quelques vieilles bobines ( bobine c'est aussi la tronche, je révise mon vocabulaire à cette occasion ), un antique magnétoscope soviétique adapté par ses soins au VHS ( nous te passerons d'ailleurs commande bientôt). Hier soir c'était Les plaisirs de la chair d'Oshima. Je ne sais si c'est la distance ou la lumière d'ici mais je lui trouve énormément de qualités. Mon propos ( avant dissolution ) était donc l'impossibilité de finir ou de trouver une fin, celle ci plutôt qu'une autre. Tiens ça me rappelle les fausses fins de Satie ou les fausses fins de Carmelo Bene, fausses fins à n'en plus finir. Selon qu'on arrête ici ou là ( vive le cinématographe ! ) ça se termine bien ou mal. Mais ça peut surtout patiner longtemps. Si je m'appuie sur cet Oshima à l'aide d'une paire de ciseaux voilà plusieurs fins possibles : ils sont foutus, l'ange de la mort lui tend la capsule de cyanure ( cet imbécile ne l'avale pas, il y a tant d'autres femmes, comme je comprends )
Mais il faut aussi que ce soit totalement malheureux, boucle dans le cul, sac de tout ce qu'il a enfilé à l'aide de sa fortune, meurtre et trahisons copains comme cochons pour une fausse ingénue...
CY-04
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