27 décembre / Sans mémoire ou d'une vie si courte cette mémoire boukhistanaise et comme par un effet capillaire d'imprégnation, moi aussi je suis atteint par l'effacement. En même temps que tout reste à naître perpétuellement ( comme je te le disais déjà ), quantité de choses sont dans une incertitude une pré-agonie ou un rien-précoce en devenir. Je préfère dire que le Boukhistan est un matin. Même en évoluant quotidiennement au travers de cette quantité de manques, de frustrations, évoluant dans la vie vive hirsute parfois de tant de cruauté, on est certain que les choses et les mets ( les gens parfois chargés d'un goût violent ) n'ont pas d'aboutissement, flottent.
Ici les gens « vivent » forcément les choses. Tu te souviens comme parmi nos amis les intellectuels « les vieux de l'époque » vivre pleinement les choses était d'importance. Il m'a semblé qu'à l'heure actuelle « chez vous » il s'agit de la même mixture sous un vernis amélioré, d'une résolution plus rapide plus hystérique encore : « nouvel emballage même recette ».
Toujours la question individuelle du manque et de l'expérience, de la vie vive des choses, ressentis fortement par soi-même plutôt que par autrui ( pas d'idoles ici, ou presque sauf le sport national et encore ? te disais-je récemment et tu sais combien ces choses m'importent... ).

CY-04